Informer et former pour mieux communiquer sur les risques naturels en montagne

Les Alpes sont très exposées aux inondations, un risque qui est susceptible de croître avec l’impact du changement climatique. Dans le Trentin, le projet LIFE FRANCA a permis d’améliorer les connaissances, la communication et l’anticipation des risques d’inondation en formant tous les acteurs de la montagne et en améliorant la disponibilité des informations.

Un risque d’inondation croissant en montagne

Les Alpes sont particulièrement vulnérables aux inondations en raison de leur topographie et des conditions atmosphériques qui peuvent provoquer des inondations importantes et soudaines. C’est notamment le cas dans la province de Trente, où les inondations ne sont pas rares. Le dernier événement important s’est produit au cours de l’été 2022, lorsque près de 100 mm de pluie sont tombés en une heure dans certaines zones, provoquant des crues soudaines et des coulées de boue.

Les inondations menacent les communautés locales dans de nombreuses vallées et causent des dommages environnementaux et économiques importants. Malheureusement, ces événements devraient se multiplier au cours des prochaines décennies en raison du changement climatique, qui entraîne un réchauffement très rapide des Alpes, une fonte rapide des glaciers et une augmentation de la fréquence des fortes précipitations.

Bien que la province de Trente dispose déjà de nombreuses installations de prévention des inondations, le public est peu sensibilisé au risque et à la manière d’y faire face.

500 personnes formées à mieux communiquer sur le risque d’inondation

Pour faire face à ce risque, le projet LIFE FRANCA promeut une culture de la prévention des risques environnementaux dans les Alpes afin d’améliorer la sécurité de la région et de la population.

Trois zones d’étude expérimentale ont été identifiées dans la province de Trente en raison de leur risque élevé d’inondation, malgré les nombreuses infrastructures de protection déjà en place. Deux d’entre elles se trouvent dans des zones urbaines – la ville de Trente et la rivière Adige, et la ville de Borgo Valsugana et la rivière Brenta – et une dans une zone rurale, la vallée de Rendena et le bassin de la Sarca.

Dans ces zones, le projet a travaillé à la fois avec le grand public et avec les parties prenantes impliquées dans la gestion ou la communication des risques d’inondation. Des activités éducatives ont été organisées pour la population locale afin de la sensibiliser aux risques d’inondation dans la région, sous la forme d’ateliers, de cafés scientifiques ou d’interventions dans les écoles.

En outre, plus de 500 professionnels, tels que des administrateurs et des journalistes, ont été formés pour améliorer leurs compétences en matière de communication au grand public et aux populations locales sur les risques dans la région.

Une autre partie importante du projet consistait à améliorer la collecte, l’analyse et la structuration des données sur les risques d’inondation dans le Trentin. Des scénarios ont également été identifiés pour évaluer l’impact des inondations potentielles sur la population et sur certaines activités, telles que le tourisme ou l’agriculture. Les données et les scénarios ont été utilisés pour sensibiliser le public et les acteurs concernés.

Un portail en ligne pour centraliser l’information

Le projet a également lancé un nouveau portail en ligne sur les risques d’inondation dans la province du Trentin. Cet outil propose à la fois des informations et du matériel de formation sur les risques d’inondation, un contenu juridique et administratif, une vue d’ensemble des différents acteurs régionaux impliqués dans la région, des cartes des zones à risque d’inondation et des informations en temps réel pour mieux communiquer avec le public. Il fournit également des informations météorologiques détaillées en temps réel et permet à chacun de signaler les phénomènes hydriques inhabituels observés dans la région.

Le portail est mis à jour par le Service des Bassins de Montagne de la Province Autonome de Trente. Cela garantit que l’outil est non seulement tenu à jour par les autorités responsables de la gestion des catastrophes naturelles, mais qu’il reste également fonctionnel après la fin du projet.