Il ne peut y avoir de résilience en matière d’eau en Europe sans les montagnes, déclare Euromontana

Il ne peut y avoir de résilience en matière d’eau en Europe sans les montagnes, déclare Euromontana

L’eau est une problématique vitale et les montagnes sont un maillon essentiel du cycle de l’eau. C’est le message qu’Euromontana a partagé avec la Commission européenne dans le cadre de la consultation publique sur l’Initiative pour la résilience de l’eau.

Cette initiative, attendue avant l’été, vise à rendre l’Europe plus résiliente du point de vue de l’eau d’ici 2040, en tenant compte d’un large éventail de défis tels que la gestion des ressources en eau, la sécheresse, la consommation d’eau et la qualité de l’eau.

La Commission européenne ayant l’intention d’adopter une approche « de la source à la mer », notre contribution à la consultation souligne le rôle crucial des zones de montagne dans la résilience de l’Europe. Les Alpes fournissent à elles seules 40% de l’eau douce de l’Europe – une crise de l’eau en montagne affecterait donc l’ensemble du territoire européen, aussi bien la nature que les citoyens et des secteurs économiques entiers. Euromontana appelle donc la Commission européenne à prendre en compte le rôle des montagnes dans le cycle de l’eau.

Pour renforcer la résilience de l’Europe en matière d’eau, nous estimons qu’il est essentiel d’adopter une approche holistique de ces enjeux. Cela implique d’apporter des réponses à travers un ensemble de politiques (agriculture, environnement, cohésion) et d’en assurer la cohérence. Ceci est d’autant plus important que les réformes en cours de la PAC et de la politique de cohésion post-2027 offrent une réelle opportunité d’aligner les politiques vers un objectif conjoint de résilience. Certaines de nos propositions pour la résilience de l’eau en montagne et au-delà incluent :

  • Renforcer les pratiques agricoles favorables à une bonne gestion de l’eau dans la Politique Agricole Commune post-2027, en particulier les paiements ICHN et les éco-régimes pertinents ou d’autres mesures analogues.
  • Veiller à ce que les Fonds structurels et d’investissement européens soient investis dans des infrastructures touristiques qui contribuent à une utilisation intelligente et rationnelle des ressources en eau, conformément au principe de l’UE « ne pas causer de dommages significatifs ».
  • Soutenir les efforts déployés au niveau national et régional, en tenant compte de leurs besoins pour le futur plan d’adaptation au changement climatique de l’UE et en veillant à ce que tous les plans d’adaptation prennent en compte les problématiques liées à la montagne et à l’eau.

Enfin, Euromontana plaide pour une intensification de l’action climatique afin d’atténuer la fonte des glaciers et de préserver les châteaux d’eau de l’Europe. Alors que nous célébrons cette semaine la Journée mondiale de l’eau et de la Journée mondiale des glaciers, nous appelons plus que jamais à renforcer l’engagement de l’Europe à préserver les glaciers, dont la fonte, en particulier dans les Alpes, constitue une menace sérieuse pour l’approvisionnement en eau de l’Europe. L’année 2025 étant l’Année internationale des glaciers, il est temps pour l’Union européenne de s’engager à agir !