Les montagnes attirent chaque année un grand nombre de visiteurs, attirés par la beauté des sites naturels, la richesse du patrimoine culturel et le large éventail d'activités de plein air qu'elles proposent. L'Union européenne complète les actions des États membres dans le domaine du tourisme, notamment en promouvant la compétitivité du secteur. Euromontana favorise l'échange de connaissances sur le sujet et plaide en faveur de modèles de tourisme durable qui contribuent à la prospérité et à la résilience des zones de montagne.
Promouvoir la montagne dans l'économie du tourisme
Le tourisme est, avec l’agriculture, l’une des principales activités économiques des territoires de montagne, qui bénéficient d’un patrimoine, d’activités et paysages attractifs. En 2016, 13 % des séjours de vacances des citoyens européens ont été passés à la montagne. Cette attractivité contribue à la prospérité de ces régions par la création d’emplois et le maintien du dynamisme économique. L’OCDE estime que le tourisme représente 10 à 12 % du marché du travail alpin. S’il est géré de manière durable, le tourisme peut contribuer au développement régional tout en préservant notre patrimoine naturel et culturel. Euromontana soutient le développement du tourisme durable et appelle à une meilleure valorisation du rôle des montagnes dans le secteur touristique européen.
Nous appelons à
- Promouvoir la diversité des produits touristiques dans les stratégies européennes, nationales et régionales. En particulier, nous soutenons le développement de l’agrotourisme, de l’écotourisme, du tourisme accessible et du tourisme des seniors, qui font du tourisme en montagne une véritable expérience, valorisent les produits alimentaires locaux et créent des liens avec les communautés locales.
- Améliorer l’accès aux données via le Tableau de Bord du Tourisme de l’UE. Euromontana appelle depuis longtemps à la création d’un Observatoire Européen du Tourisme et se félicite du lancement du Tableau de Bord en 2021. Cependant, des données supplémentaires sont nécessaires pour identifier les tendances clés. Nous appelons à l’inclusion de données sur les types de destinations, en particulier la montagne et le littoral, et les types d’offres, tels que l’agrotourisme, le tourisme rural ou le tourisme d’hiver.
Renforcer la résilience du tourisme face au changement climatique
Le tourisme de montagne est un moteur essentiel du développement socio-économique des régions montagneuses. Cependant, les destinations sont confrontées à un certain nombre de défis pour assurer la durabilité du secteur, notamment en termes d’utilisation de l’eau et de l’énergie, de transports publics jusqu’au dernier kilomètre et de gestion des flux de visiteurs dans les sites les plus fréquentés. En outre, la résilience des régions dépend de leur capacité à faire face aux crises, y compris la crise climatique. Le tourisme hivernal est particulièrement vulnérable au réchauffement climatique. Avec une augmentation des températures de 2°C, il est estimé que 53 % des 2 234 stations de ski européennes seraient confrontées à des risques critiques en l’absence de neige artificielle. Ce chiffre atteindrait 98 % avec une augmentation des températures de 4 °C. Dans ce contexte, il est indispensable que le secteur s’engage dans une transition vers des modèles plus résilients et plus durables d’un point de vue socio-économique et environnemental.
Nous appelons à
- Mettre en œuvre des transitions durables du tourisme de montagne vers la diversification et l’approche 4 saisons. Nous plaidons également pour la diversification de l’économie de montagne elle-même dans les zones fortement dépendantes de la seule économie du tourisme.
- Co-définir les stratégies de transition avec les communautés montagnardes et sur la base de projections climatiques scientifiques. Ces stratégies doivent être anticipées afin de détecter les éventuels risques de mésadaptation.
- Flécher des fonds pour les zones de montagne dans la Politique de Cohésion post-2027, afin de soutenir la transition durable du secteur du tourisme, y compris pour les emplois et les qualifications qui y sont liés, par le biais du Fonds Social Européen.